dimanche 18 juillet 2010

Mercredi 22 avril 2009 – BEPPU

Ce matin il fait beau. Nous nous levons vers 08h00 et descendons prendre le petit déjeuner de la patronne : thé bouillant, toasts, beurre et confiture. Ensuite je me précipite au bain, ce qui me réveille agréablement malgré la température élevée de l’eau ; il est grand et tout à fait bien aménagé : on est à même la roche et l’eau arrive directement du volcan : chaude et ferrugineuse. D’ailleurs, ce bain traditionnel et superbe tranche avec l’ensemble vieillot de la pension… nous sommes dans une ville thermale, donc ce sont les eaux qui priment !
Nous décidons ensuite de prendre le bus pour l’onsen situé en haut de la colline. Il n’y a plus de transcription romaine dans le bus ici et il faut nous fier aux annonces des conducteurs… Nous descendons trop tôt et découvrons un Onsen : Holloland… L’entrée est hors d’âge, année 1950.

Tout est antique… Je vais au premier bain : l’eau est blanchâtre et sent fort le soufre. Puis je sors et me trouve un bain mixte extérieur très chaud. Un Japonais arrive et s’installe sous la cascade. J’essaye plus tard mais elle tombe trop drue. Je ne vois pas Patrice arriver donc je pars dans les autres couloirs et le trouve dehors dans les bains de boue : c’est chaud dessous et dedans, on s’enfonce jusqu’aux genoux et de très jolies fleurs fuchsias entourent le tout. Sous le soleil et le ciel bleu, c’est un vrai régal.
Il y a, un peu plus loin, un autre bain de boue plus petit et moins chaud et je me vautre dedans : sensation très agréable même quand on s’assoit. Plus loin dans les bains de boue intérieurs, deux vieilles dames se massent le dos, je pense que c’est bon pour les rhumatismes. Finalement nous restons bien 2 heures à barboter dans cet Onsen, et nous y sommes les seuls occidentaux.
En sortant de l’Onsen, Patrice discute avec un Japonais, que j’avais vu au bain, d’une trentaine d’années pour savoir où déjeuner dans le coin. Finalement, il nous emmène dans sa voiture, nous invite à déjeuner de très bons sashimis…
Et ensuite, il nous promène en parfaits touristes : boue rouge brûlante, geysers, jardin tropical sans que jamais nous ne puissions payer l’entrée ! Cette hospitalité japonaise, surprenante, n’a pas son pareil chez nous.
En plus, comme les distances sont longues, nous n’aurions pas pu visiter tout ça sans lui.
Notre ami doit prendre ensuite le bateau pour Shikoku et nous emmène visiter auparavant le haut des sources où se récolte le sel depuis l’époque d’Edo (sels de bains). L’eau est encore plus chaude que les Onsens de ce matin. Nous mangeons de petits flans cuits avec la vapeur des sources, c’est délicieux, et arrivons tout de même à offrir une bière à notre hôte.
Il nous dépose à la gare et nous lui remettons en souvenir un sac de sels de Beppu. Journée fantastique, échange de mails, nous l’invitons à venir en France bien sûr.
Nous continuons notre ballade dans Beppu et atterrissons dans un Spa au bord de la mer. C’est sympa mais beaucoup plus moderne que notre bain de ce matin.
Nous dînons ensuite dans un restaurant dont le cuistot est chinois et la petite serveuse vietnamienne. Elle parle quelques mots de français.
Retour à l’hôtel et je m’aperçois en faisant ma valise que j’ai perdu le carnet rouge et mes lunettes de soleil. J’appelle les bains de la veille mais ils n’ont rien.
Zut et reflûte…
A propos du téléphone portable : les Japonais en sont déjà à la quatrième génération : il y a tout dedans : GPS, dictionnaire, internet. Notre ami pour tous les sujets consulte son portable ! C’est impressionnant de modernité. Nous avons, nous, l’impression d’être encore au Moyen âge…

Bain de boue

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