vendredi 30 juillet 2010

BIENVENUE !! - 歓迎!

Bienvenue sur le carnet de notre voyage au Japon du printemps 2009.


Cécile et moi sommes restés un mois au Japon. Partis depuis Tokyo, nous avons fait étape à Kamakura, Takayama, Kyoto, Nara, Hiroshima, Miyajima, Beppu, Kagoshima, l'île de Yakushima, Kumamoto, le Mont Aso, Kobe, le Mont Fuji (Kawagushiko), Kofu, Tokyo.

Au cours de ce périple, nous avons fait des rencontres fabuleuses et adhéré à une culture riche, contradictoire et extraordinaire! La nature était présente à chacune de nos étapes.

Les articles sont de Cécile. (Nous avons perdu en cours de route notre premier carnet de voyage..)

Bonne lecture!



jeudi 29 juillet 2010

Vendredi 10 et Samedi 11 avril 2009 - PARIS - TOKYO

Notre vol sur Japan Air Line (JAL) s’est bien passé : petite télévision pour chacun, très bon son aux écouteurs, le tout très High-Tech. Air France ressemble à une compagnie de charters en comparaison ! Il y a beaucoup de personnel à bord et tous sont très aimables. Nous cotons JAL 3 étoiles !

Quai du train à l'aéroport
Arrivés à Tokyo, nous passons l’émigration et trouvons sans difficulté l’agence JR (Japan Railways) où nous changeons nos pass pour le train. C’est bien organisé et vraiment fluide. Nous rencontrons là d’autres français qui voyagent, comme nous, par leurs propres moyens.

Nous prenons le train pour Ueno, où est réservé notre hôtel alors que j’étais persuadée que nous allions à Shinjuku. On voit vite depuis la fenêtre que l’habitat est beaucoup plus joli qu’en Chine : toits légèrement relevés… Ils n’ont pas tout cassé, eux ! C’est vert : forêt de pins et aussi de bambous. Premier contact avec un contrôleur japonais : il se plie en deux pour nous faire payer un supplément. Nous avons pris un train rapide, ce que nous n’avions pas vu….A l’intérieur du train, il y a des distributeurs de boissons, vraiment commodes, on n’a jamais eu cette idée en France….

Arrivés à la gare d’Ueno, nous allons prendre le métro. La gare est immense et remplie de magasins… Premiers SDF aussi….Nous descendons à Iriya, partons dans la mauvaise direction. Nous nous remettons dans le bon sens et trouvons notre hôtel : nous sommes dans un quartier d’habitation, calme.

Notre chambre "japanese style"
Le Sakura Ryokan est un peu en hauteur : il faut monter un escalier un peu raide pour accéder au hall d’entrée. Et là : plein de souliers. On les dépose à l’entrée et on va en pantoufles, prévues à cet effet pour les clients, ou en chaussettes… Notre chambre est japonaise : tatamis et futons, fenêtre qui donne sur un mur aveugle : je n’aime pas beaucoup, mais bon !







Notre premier restaurant!
Nous sortons dîner dans un petit troquet à lanterne rouge… Est là, une clientèle d’habitués apparemment, des hommes, et nous sommes bien accueillis. Personne ne parle anglais et nous commandons ce que mangent nos voisins, ce qui a l’air bon ! Gentiment, ils nous font gouter certains de leurs plats : des aubergines au fromage, nous prenons 2 bières Kirin. Les messieurs partent et arrivent une sorte de Russe avec un Japonais. Il est plus tard et on doit passer de la clientèle des travailleurs aux jeunes.
Nous rentrons à l’hôtel et essayons les bains japonais. Patrice en a un grand chez les hommes : une baignoire profonde et débordante d’eau très chaude dans laquelle on va, après s’être lavé assis sur de petits tabourets à l’extérieur du bain. Moi chez les dames, je n’ai qu’une toute petite baignoire… Beaucoup moins intéressante !
Nous mettons un mail à Satoko que nous devons voir le lendemain à Kamakura. Elle nous répond de l’appeler quand nous serons à la gare de Tokyo ou bien en partant de l’hôtel.
Réglage du réveil à 07h00 et nous commandons un petit déjeuner japonais au réceptionniste, puis, aux plumards !

mercredi 28 juillet 2010

Dimanche 12 avril 2009 - KAMAKURA

Debout à 07h00, nous sommes encore dans le « jet-lag » et étions réveillés comme des coucous à 03h00 du matin ! Il y a quand même 7 heures de décalages horaires !


Quai de gare à Kamakura
Nous prenons un petit déjeuner japonais : soupe miso, poissons, algues, riz et filons à la gare de Tokyo prendre le train pour Kamakura où nous devons retrouver Satoko. J’ai avec moi le gros bouquin confié par Adeline sur le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Nous avions, ou plutôt, Patrice avait passé un coup de fil depuis la gare annonçant notre arrivée pour 10h30. Le train est plein, car c’est le festival à Kamakura. Arrivés à la gare, nous attendons Satoko du côté droit et elle, du côté gauche bien sûr !
Elle nous fait la bise, et tout de suite nous présente le programme de la journée : visite de temples, déjeuner, plage, thé chez elle… Tout est minutieusement prévu !

On a l’impression d’être à la campagne : arbres, cerisiers dont les fleurs sont un peu passées. Nous visitons d’abord le temple des divorcées « Engokuji »: les femmes après trois ans passées là obtenaient derechef le divorce !

Le Temple Zen Kencho-ji
Puis nous visitons un très beau temple Zen, le Kencho-ji. Je suis impressionnée par la sobriété de l’architecture et du bois patiné par le temps. C’est calme et très reposant.

Nous arrivons ensuite au lieu de la procession : des japonais en costumes traditionnels portent de lourds autels en bois, en scandant des sortes de prédications. On dirait des pénitents. Satoko nous dit que les processions de la semaine sainte à Séville sont de même nature.

Puis nous allons déjeuner dans un petit restaurant traditionnel où Patrice et Satoko mangent de délicieux maquereaux. J’avoue que je cale, pour moi, le goût est très fort…

Ensuite nous retournons vers le lieu du festival prendre un café chaud en boîte (dégoutant !) au bord d’un petit lac. Les gens sont en pique nique, assis sur de grandes toiles plastiques bleues. Satoko nous dit que le week-end d’avant, en pleine floraison des cerisiers, les mecs se bourrent la gueule, la police laisse faire gentiment, c’est la coutume !

Défilé religieux à Kamakura
Nous assistons ensuite à une partie de représentation théâtrale No : costumes anciens, longs cheveux, visage blancs, grandes manches et gestes très lents. Le son est guttural, musique à cordes et je trouve que c’est très différent de l’opéra chinois.

Je serai bien restée plus longtemps si nous avions eu le temps, mais non ! Nous continuons notre course. Visite d’un grand Bouddha, puis thé chez Satoko. Elle a un appartement sympa dans une petite résidence. Un chat siamois très aimable. Prof d’université, elle a passé 10 ans en Espagne et est donc historienne comme Adeline.

Elle raconte des trucs étranges sur le japon : les suicides, la recherche des riches maris, qu’on empoissonnera ensuite… Je retrouve le cynisme des femmes trop intelligentes ! Nous visitons ensuite le temple des renards au milieu de la forêt : kitch et insolite, puis repartons prendre le train. Au bout de 2 stations, nous nous apercevons que nous avons laissé le guide bleu chez Satoko. Demi tour pour Kamakura, nous la joignons au fil, la retrouvons à la gare et dînons avec elle d’un bol de nouilles. Elle aura vraiment été sympa !
Bouddha Géant
Notre train pour Tokyo finit par changer de ligne sans prévenir et nous devons de nouveau revenir en arrière pour récupérer le métro à Ueno !

Belle journée et nous nous couchons fourbus. Demain c’est le départ à 08h00 avec le rush-hour !

mardi 27 juillet 2010

Lundi 13 avril 2009 - TOKYO – TAKAYAMA

Métro de Tokyo
Debout à 07h00 : nous petit déjeunons dans la chambre avec des biscuits qui s’avèrent être salés ! Un peu de chocolat aide à faire passer et nous voilà partis à l’assaut du rush-hour métro ! C’est dingue… Ils sont blindés et on en laisse passer 3 avant de se décider à pousser pour monter dedans avec notre chargement…
Nous bousculons les japonais, qui dûment cravatés et en costume noir dorment debout, muets comme des carpes. On se croirait dans un film de science fiction et qu’on leur aurait balancé du gaz soporifique. Ils oscillent de droite à gauche au fur et à mesure des secousses, les yeux fermés. Pas de grognement si on leur marche sur les pieds, rien... Silence total.

Bento: pique nique à emporter
Vallée des Alpes japonaises
Nous prenons notre premier Shinkansen à la gare de Tokyo, rempli par une marée humaine de costumes noirs ou sombres. Le service est impeccable : personnel sur les quais, à bord et des annonces partout au cas où on se serait perdu. Nous changeons à OSAKA pour une sorte de TER qui met 2h30 à rejoindre Takayama. Ce sont les alpes japonaises que nous traversons, de beaux paysages et surtout des rivières au bleu turquoise qui me rappellent Jiuzhaigou. Nous commençons à voir nos premiers cerisiers en fleurs : blancs et roses, clair et fuchsia, c’est très joli. J’aperçois aussi de petites grues violettes qui font du terrassement, elles me font penser à des legos géants. Un groupe de chinoises nous quitte dans une station thermale.


Rue de Takayama
Arrivés à Takayama, nous retrouvons les groupes de touristes : pas mal de français, qui, comme nous, viennent pour le festival.
La ville est petite, entourée de petites montagnes et traversée par une rivière puis un gros ruisseau. Nous partons à pied retrouver l’auberge de jeunesse située dans un temple. C’est joli et très calme. La jeune femme de l’accueil porte un bâillon (masque blanc), ce que je trouve incroyable pour un métier qui consiste à recevoir et à parler avec les gens ! C’est vrai qu’à Tokyo on en avait vu pas mal mais là ! Il y a pas mal d’étrangers dans l’auberge : français, japonais, espagnols…australiens ! Et un beau bain japonais séparé hommes et femmes.






Notre auberge de jeunesse (ancien temple)
Je teste celui des dames : très grand et je suis ravie de m’y retrouver toute seule ! Chez les hommes, c’est plus rempli !
Nous ressortons dans la ville, allons prendre un thé dans les vieilles rues bordées de maisons traditionnelles en bois. Le thé est moussu et on a l’impression de boire une soupe de sorcière verte ! Nous sommes postés dans le salon de thé à l’étage et observons les passants par la fenêtre. Voir sans être vu… Le rêve de tout un chacun !
Nous sortons dîner dans un restaurant local, qui nous sert des sortes de gâteaux de poisson pas mauvais du tout. Les gens sont aimables et nous demandent d’où nous venons. Pour finir : un verre de saké chaud… Ca ne saoule pas ! Retour à l’auberge où le couvre feu est à 22 h, ça ne rigole pas !

Nous avons testé un Patchenko : salle de jeu de flipper que l’on trouve un peu partout : c’est horriblement bruyant et ahurissant !

lundi 26 juillet 2010

Mardi 14 avril 2009 – TAKAYAMA

Debout à 07h30 avec le haut parleur : nous voilà au petit déjeuner avec au moins 30 personnes assises en long devant 2 longues tables basses. Il y a un boucan d’enfer et une classe complète d’ados australiens est là avec leurs professeurs !
Œuf dur, soupe miso et algues sont servis et nous devons ensuite débarrasser : je casse un bol malheureusement !
Le temps est gris et le japonais qui tient l’accueil nous dit qu’il va pleuvoir, lui n’a pas de bâillon…





Cimetière
Nous partons nous promener vers les temples qui bordent la forêt, il y a plein de petits cimetières, c’est calme et agréable. De nombreux cerisiers en fleurs bordent la rivière et nous commençons à les prendre en photo. Puis la pluie s’installe, franchement. Nous allons sur le lieu du festival, prendre les prospectus. Les chars sont rangés entre des maisons et on peut les admirer : ils sont hauts très décorés. C’est la tradition Shinto. A Takayama, il y a deux festivals par an : celui du printemps, où nous sommes, et le plus modeste en septembre.
Nous visitons la demeure du Gouverneur, maison traditionnelle japonaise, grandes pièces et tatamis donnant sur un jardin Zen. Nous voyons aussi des ballots de riz, puis des troncs d’arbres très larges. Takayama étant une ville de Charpentiers. Toutes les maisons et temples sont construits par chevillage sans clou.
La pluie redouble et nous nous réfugions dans un restaurant manger du fameux bœuf de Hida, cuit dans une feuille et assaisonné d’une sauce succulente. Nous volons un parapluie et en achetons un pour moi car mon K-way n’est qu’une serpillère. Comme tous les touristes par temps de pluie, nous faisons les magasins. Patrice achète des slips dans un magasin hors d’âge : les articles de lingerie qui sont dedans étaient à vendre chez nous je pense dans les années 1960 !
Nous croisons des groupes de retraités japonais, il semble qu’ils voyagent pas mal, ceux de notre âge travaillant tout le temps et n’ont qu’au plus deux semaines de vacances par an !
Nous voyons sur un char une marionnette activée : la musique qui accompagne rappelle la mélodie que nous avions entendue à Kamakura avec le théâtre No, guttural.


Musée des chars
Nous atterrissons au fur et à mesure de nos déambulations dans le quartier des artisans, visitons le musée des chars et la maison d’un riche marchand. A l’intérieur nous croisons un groupe de français type « école du Louvre », très instruits. Nous restons à l’abri au chaud près du brasero à boire du thé.
En remontant vers l’auberge de jeunesse, nous trouvons une petite boutique dans laquelle sont confectionnés des sacs à main en tissus : nous en achetons deux ravissants pour sortir en soirée.
Les cerisiers sont de plus en plus nombreux sur notre chemin et nous les photographions à qui mieux mieux !



Le soir, nous sortons dans les rues très animées par les marchands ambulants qui vendent toutes sortes de choses à manger : brochettes, beignets de pommes de terre, de méduses… Patrice prend une grosse crêpe fourrée au chou et autres bidules, moi des brochettes de bœuf et pour le dessert des sorte de petites madeleines rondes fabriquées sous nos yeux.
Mais le spectacle est dans la rue : passagiata des ados en costume d’école qui se draguent les uns les autres et ricanent bêtement. L’excitation est grande et ils sont vraiment drôles !

Un essai culinaire raté : la banane enrobée de chocolat vendue par tous les marchands ambulants. Elle paraissait appétissante : erreur grossière, on dirait un enrobage plastique quand on la mange ! Ne pas se fier aux apparences…

dimanche 25 juillet 2010

Mercredi 15 avril 2009 – TAKAYAMA

Char et tireurs de char
Debout à 07h30 toujours. Mais cette fois–ci, il fait beau ! Nous discutons au petit déjeuner avec un couple de Français qui sont pour 15 jours au Japon et sont déjà allés à Kyoto. Ils nous conseillent donc les lieux à voir et disent qu’il faut prendre le temps d’aller à Nara. C’est noté !
Nous partons en ville et là tous les chars sont sortis. Au sommet sont juchés de petits enfants et les adultes qui poussent les chars sont eux en costume traditionnel.












Marionnette traditionelle
Nous assistons à 2 spectacles de marionnettes : elles ont situées en haut à l’avant des chars. Chaque fois elles se transforment en monstre quelque soit la fable. C’est très visuel et les costumes sont splendides. Le spectacle ne dure que 10 à 15 minutes chaque fois. Puis nous allons à la salle de spectacle où nous attendent des démonstrations de plusieurs marionnettes. Et ensuite, nous passons derrière la scène et avons la chance de voir les marionnettistes à l’œuvre. Tout est manuel : ficelles, poulies. Il faut une sacrée dextérité pour manier une seule marionnette. Vraiment intéressant ! Nous reprenons nos visites de boutiques et achetons des bols en bois et des baguettes. Nous aurons beaucoup de souvenirs de Takayama…









Retour à l’auberge, le « bonze » nous signale que les bains sont prêts et a dû remarquer que nous y allions tous les soirs ce qui n’est pas le cas des autres clients… D’ailleurs, durant les 3 jours, je serai toujours toute seule dans ce magnifique bain prévu pour 6 personnes ! Nous ressortons dîner et Patrice stoppe sur le premier restaurant à côté de l’auberge et dont l’enseigne signifie « lieu gastronomique ». C’est un bistrot chaleureux et au comptoir, notre voisine de droite engage la conversation, en japonais, ce qui malheureusement stoppe vite les débats car nous avons oublié le dicoyama, notre précieux dictionnaire ! Notre voisin de gauche lui parle quelques mots de français et nous explique que ce restaurant est étoilé au Michelin… Nous mangeons de délicieux sashimis que le chef nous propose car tout est en hiragana… Donc on lui fait confiance et avec raison. On le voit cuisiner sous nos yeux, c’est amusant !
Le voisin de gauche accompagné d’un ami, plaisante aimablement, ils ont l’air déjà un peu bourrés !
Nous les quittons, bêtement, car nous croyons qu’il y a encore un défilé aux lanternes ce soir. Manque de bol ! La fête est finie….

A propos des défilés de l’après midi, tous les hommes vieux, jeunes, adultes en costume traditionnel défilent, ainsi que les prêtres shintos installés sur des chariots. Il y a juste quelques jeunes filles qui jouent de la flûte. Bien évidemment, leur unicité de race : asiatique, donne une vraie dimension ethnologique au groupe et je me dis qu’en France, aujourd’hui, avec le métissage apporté par l’immigration, on ne peut plus avoir un groupe racial aussi homogène.
Ca fera blanc, noir, café au lait, chinois…indiens aussi !

Les cerisiers aujourd’hui grâce à la pluie d’hier et au soleil de la journée, explosent de fleurs qui ressemblent à de gros flocons de neige, c’est réellement superbe, on avait envie de se fourrer la tête dedans. Par contre ils ne sentent pas, pas d’odeur de floraison, comme avec les tilleuls par exemple.



Depuis notre auberge
Notre premier sashimi

samedi 24 juillet 2010

Jeudi 16 avril 2009 – TAKAYAMA - KYOTO

Notre ryokan
Petit déjeuner comme d’habitude à 07h30 et nous quittons l’auberge à pied pour la gare. Le train est plein de touristes de retour du festival. Changement à Osaka. Nous arrivons à Kyoto. La gare est superbe de modernité et nous nous engouffrons sur les escaliers roulants à travers un grand magasin luxueux type Galeries Lafayette. Cela nous conduit à l’office du tourisme situé au 8ème étage du complexe.
Munis de la carte de la ville, nous partons à pied rejoindre notre ryokan. C’est dans un quartier calme, juste à côté de la petite rivière et à environ 25 minutes de la gare. La jeune femme qui nous reçoit est une peu revêche mais d’autres plus âgées sont charmantes. Nous posons nos valises sur les tatamis et partons visiter Sanjusangen do : la déesse kamon entourée de 1000 statues. Là nous découvrons les foules d’écoliers en uniforme, qui, comme nous, visitent les lieux historiques. J’aime bien cette déesse en bois, majestueuse.

Puis nous prenons le métro pour remonter vers Gion et déambuler dans les rues. Nous dînons dans un resto de tempura pour moi et poisson pour Patrice, un peu touristique mais sympa tout de même. Nous redescendons à pied chez nous et croisons plusieurs Geishas de sortie. Elles se font discrètes et ont beaucoup d’allure.








Vu du train : les garages à voitures, équipés d’ascenseurs tournant. Les voitures se rangent sur des plateformes qui ensuite pivotent et montent la voiture à un étage ou deux plus haut. On dirait un garage playmobile grandeur nature !

Le Japon à chaussette : quand on entre dans un ryokan, un restaurant traditionnel, un monument, on enlève ses souliers et on circule en chaussette, d’où l’importance d’en avoir des correctes ! Pas de chaussette trouée, s’il vous plaît !

vendredi 23 juillet 2010

Vendredi 17 avril 2009 – KYOTO

Le temple d'or
Notre programme culturel étant chargé, nous partons de bonne heure après avoir pris un délicieux petit déjeuner japonais.
Arrivent la famille de français qui occupent la chambre en face de la notre : 3 filles entre 7 et 15 ans. Le papa a l’air un peu stressé et la maman est charmante. Ils veulent circuler à vélo dans Kyoto. Nous avons pris un Bus Pass pour la journée.
Nous voilà partis pour le temple d’or, bondé de collégiens, touristes de tout genre, Israéliens, Français, Chinois. Puis nous tentons à pied de rejoindre le Jardin Zen.




Le temple d'or
Là, manque de bol, une partie est fermée et en restauration. Néanmoins nous partons nous promener dans le parc et tombons sur de magnifiques cerisiers qui ressemblent à des saules pleureurs. Le vent fait que les pétales s’envolent : on dirait comme de la neige ou bien ? Puis des azalées…
Nous reprenons un bus et partons visiter un autre jardin Zen, qui lui, comporte une sorte de petite montagne, et toujours autant de monde.

Nous visitons ensuite un jardin un peu plus à l’écart et vraiment joli, qui comporte de belles lanternes en pierre : c’est la demeure d’un peintre célèbre du début du XXème siècle dont nous voyons quelques peintures. Puis, comme tous les touristes, nous faisons la promenade des philosophes : le long d’une petite rivière bordée par des cerisiers et une succession de temples. Il fait beau et chaud et tout est agréablement calme.

Nous décidons ensuite de prendre le bus pour descendre à Gion et là, stupeur ! C’est l’heure de pointe et il y a du monde monstrueux ! J’ai vu le moment où l’on allait entasser les gens à l’horizontale pour que tout le monde puisse monter. Un jeune anglais, je crois, ne sent pas bon et les vieilles dames japonaises plissent le nez !






Arrivés à Gion, nous tentons, en vain, de trouver des places de théâtre pour le spectacle de Geishas, soit c’est blindé, soit il faut venir à 10h00 ou 19h00…
Nous croisons plusieurs Geishas, dont une petite fille d’environ 10 ans, c’est trop mignon !
Nous recherchons un restaurant et atterrissons dans un, où je mange, sans rire, un Sashimi de pieuvre avec ventouses et Patrice un bœuf délicieux…






Puis nous rentrons à pied chez nous et décidons d’aller aux bains publics.

Sato nous avait dit que nous devions absolument en passer par là. Nous voilà donc, chacun de son côté, homme, femme. On se déshabille devant les autres, la nudité est tout à fait banale, on se savonne et on va au bain communautaire : très chaud, puis d’autres plus frais. Il y a aussi un sauna.
Toutes les générations sont là : petites filles, vieilles dames, jeunes femmes. Globalement, elles n’ont pas de poitrine mais sont en revanche très poilues au pubis. Certaines sont si minces qu’on les croirait anorexiques ! Mais non, c’est juste une forme de corps différent des nôtres !

jeudi 22 juillet 2010

Samedi 18 avril 2009 – KYOTO et NARA

Porte du TODAIJI
Ce matin, nous partons passer la journée à Nara. A pied jusqu’à notre jolie gare, nous prenons le train avec plein d’autres touristes en groupe.
Toujours ces cohortes de jeunes en uniforme nous accompagnent. Il est vrai que nous en avons l’habitude maintenant ! S’ils n’étaient plus là, ils nous manqueraient, sûr !

Arrivés à Nara, nous évitons la rue centrale et montons à pied par une grande avenue passante. Rapidement, nous arrivons dans les parcs, où les daims se promènent en liberté. Nous nous posons sur un banc pour prendre un café au lait glacé, dont je m’abreuve régulièrement depuis que Sato me l’a fait découvrir. Un de ces daims s’approche et partirait bien avec mon café et autre bricole ! Quels crétins !
Puis nous allons au TODAIJI : magnifique vieux temple, à l’architecture de bois. Il y a foule et nous croisons même un touriste français en compagnie d’Italiens.


Puis nous montons sur la colline visiter d’autres temples bouddhistes, c’est effectivement superbe et nous ne regrettons pas d’être venus. Nous déjeunons d’une soupe de nouilles au sarrasin. Bof !
Partout de l’encens et souvent du thé de dégustation pour, je crois, désaltérer les visiteurs.
Nous tentons de monter en haut de la colline mais c’est payant ! Nous décidons d’aller visiter l’autre côté de la montagne dans laquelle il y a les temples Shinto. Et là, chance inouïe, nous tombons sur un mariage. La dame très maquillée porte la robe traditionnelle blanche en haut, rouge en bas. Son chignon est particulièrement élaboré. Le mari a un costume noir impressionnant. Le temple est entouré de lanternes en pierre. On ne sait plus où poser les yeux tellement il y en a. Quand on pense que cet ensemble de Nara date de 700 à 800 après JC, c’est véritablement un retour vers le passé.
Avant le déjeuner, nous avons visité une salle remplie de statues bouddhistes, telles que j’en avais vues en Chine : monstres féroces avec coiffures de mangas, déesses à plusieurs bras…
C’est amusant de voir sur cette colline d’un côté les temples bouddhistes et de l’autre les temples Shinto. Symbiose du Japon…
Nous redescendons ensuite vers la gare, dans la rue principale qui ressemble vraiment à celle des marchands du temple !

Nous entrons chez Muji, que je fais découvrir à Patrice. Pas mal de choses pour la maison et les lignes de fringues aussi pour les enfants : ce qui n’est pas dans les magasins Muji de Paris. Puis nous partons à la recherche de crème pour le corps et là, les petites vendeuses se mettent en quatre. Nous comprenons à l’envers et elles nous apportent un produit de douche. Enfin on s’entend et elles nous apportent du lait Kanébo pour 600 ou 500 Yens ! Une belle marque à prix abordable ! En fait, Shiseido et Kanebo au Japon, c’est comme L’Oréal chez nous… Pas des marques de luxe ! A la caisse, une jeune allemande nous aborde : elle travaille pas loin dans la région et habite à Nara. Elle dit qu’elle a peu de relations avec ses collègues japonais, et qu’heureusement, elle a rencontré les gens de l’église… Elle avait l’air enchantée de discuter avec nous. Nous aurions dû lui proposer de prendre un verre ! Zut !

Nous entrons dans un magasin de Kimonos, très chic, où des dames font les essayages pour les filles… Je resterai bien à regarder mais nous devons rentrer à Kyoto…
Nous sortons dîner à Pontocho, juste au dessus de notre auberge et atterrissons dans un restaurant chinois : du bon mapo tofu et on oublie de nous amener les raviolis commandés, alors qu’ils figurent bien sur la note ! Fripouilles de Chinois !

mercredi 21 juillet 2010

Dimanche 19 avril 2009 – KYOTO - HIROSHIMA

Chateau Ninjo
Le soleil est toujours présent et nous profitons de notre dernière matinée à Kyoto. Un coup de bus et nous voilà au château Ninjo, château du Shogun, qui plus est, est du 17ème siècle, voilà qui est intéressant. En chaussettes comme d‘habitude, nous partons à la découverte des pièces : longues enfilades de portes coulissantes, impressionnantes à dire vrai. On aperçoit de temps en temps, de belles peintures, des hérons ou oiseaux aux longues jambes, des fleurs parfois. Le dessin est toujours fin et les couleurs sont belles.
Une dernière salle nous montre, avec des mannequins grandeur nature, habillés en samouraïs, la reddition du Shogun à l’Empereur : fin de l’ère Edo et début de Meïji.


 Il y a un monde fou dans ce château mais j’apprécie vraiment cette visite. Le jardin extérieur est bien dessiné et j’en profite pour faire une halte carte postale assise confortablement sur un banc de pierre.
Nous retournons ensuite à l’auberge prendre nos valises. Dehors, beaucoup de femmes portent le kimono, c’est vraiment joli, jusque dans l’assemblage des couleurs.








Train jusqu’à Osaka, puis nous changeons pour Hiroshima. Arrivés à la gare, nous prenons le tramway pour gagner notre nouvelle auberge. C’est une sorte d’auberge de jeunesse, bien située, à 10 minutes à pieds du mémorial de la paix. Accueil sympathique, de bons tatamis, une grande cuisine commune. Nous posons nos valises et organisons notre excursion dans le sud de Kyushu : Kagoshima et Yakushima. Patrice se débrouille fort bien au téléphone et me fait penser à Bourvil parlant anglais! Je ne lui dis pas de peur de le vexer car il est susceptible ! Nous dînons de la spécialité locale : une sorte de grosse crêpe formée avec du poisson, du chou… Bof !
Ca remplit l’estomac mais ça n’est pas très bon !
Nous décidons ensuite d’aller au bain public à côté de l’auberge.
Nous sommes maintenant des habitués et j’avoue apprécier ce bain bouillant. Ca relaxe après la journée. Nous rentrons nous mettre au plumard, il pleut…

mardi 20 juillet 2010

Lundi 20 avril 2009 – HIROSHIMA


Discussion ce matin au petit déjeuner avec une jeune Australienne, 3 mots pour dire qu’elle regarde la télé avec son café, pourquoi pas !
Hiroshima: le dôme
Patrice se lève un peu plus tard et nous partons visiter le musée de la Paix. C’est tout simplement affreux, mais intéressant. On apprend que les savants américains cherchaient à expérimenter la bombe depuis 1934 déjà et que le Japon ne fut qu’un prétexte ! Au demeurant, Hiroshima avait été depuis les années 30, cannibalisé par les militaires et autres dingues d’armements japonais. Les civils étaient rationnés avec tickets alimentaires etc. Pas du tout la grande joie !
Puis la maquette de la ville : avant l’heure fatale et juste après…Ca fait froid dans le dos, plus rien sur 3 km ! Seul reste le dôme ou du moins son ossature, que l’on peut voir encore aujourd’hui. C’est effrayant. Mais le pire est ensuite le récit des survivants…. Finalement heureux sont ceux qui ont été tués sur le coup, les morts qui ont suivis, les mois après, sont carrément horribles : d’atroces souffrances, les corps qui se décomposent… J’en avais les larmes aux yeux...
Pour nous changer les idées, nous traversons ensuite tranquillement le parc autour du mémorial.

Patrice est assailli par des collégiennes qui, je crois, voudraient faire des photos avec lui… Finalement il cède… Je suis sûr qu’elles vont s’arracher le cliché en gloussant comme des poules !
C’est vrai qu’avec son mètre 85 et ses yeux clairs, il a l’air du parfait touriste occidental !
Nous nous arrêtons à l’épicentre de la bombe, une dame japonaise est là, d’une association bénévole…




Mémorial de la paix

Puis nous prenons le Tramway direction l’île de Miyajima et ses fameux temples dont la porte de Tori est dans l’eau à marée haute.
Dans le tram, un spectacle très amusant : un jeune homme en costume dort profondément, la bouche ouverte, intégralement relâché, la tête dodelinant. Il a véritablement l’air d’être dans son lit ! Patrice prend une photo : c’est franchement drôle. Arrivés au terminus, nous prenons le bateau et arrivons sur la petite île…. Toujours plein de boutiques à touristes et aussi de petites fabriques de gâteaux. Nous essayons celui de l’île en forme d’étoile (feuille d’érable japonais), mais il est comme les autres : insipide ! Malgré les odeurs de cuisson alléchantes !



Porte de Toris - Ile de Miyajima

Ile de Miyaji
Le temps se gâte et nous sortons nos parapluies. Il y a des daims en liberté, dont un qui, après s’être approché, mange mon plan ! Patrice rit comme jamais ! Le fou rire authentique ! Ca me fait plaisir de le voir plié en deux, il ne se lâche pas facilement…. Nous partons nous promener à travers les temples Shinto, bouddhistes. Nous passons un long moment dans un temple Zen, parcouru de multiples édifices. Dans l’un deux, 2 moines sont en train de réaliser des mandalas. Ils sont assis à genou et soufflent à travers une pipette le sable de différentes couleurs… Un grand mandala magnifique a été réalisé pour la venue du Dalaï Lama quelques années auparavant.
Dans un autre temple, nous trouvons plein de statues de Bouddhas, et dans un jardin à côté, plein de Bodhisattvas rieurs…
Il n’y a personne ou presque, le calme est agréable. Nous reprenons le bateau sous la pluie et croisons un groupe de Russes en tour opérateur, une dame japonaise en kimono les attend avec un parapluie. De retour à Hiroshima, nous faisons les boutiques et atterrissons dans un restaurant hawaïen, dont le serveur s’avère très aimable et la cuisine mauvaise… Il nous parle d’Hawaï, où il est allé, ça a l’air d’une destination sympa… Demain nous changeons d’île…

lundi 19 juillet 2010

Mardi 21 avril 2009 – HIROSHIMA - BEPPU


Beppu et ses sources chaudes
Ce matin, petit déjeuner avec 2 Australiens, dont l’un originaire du Pays Basque, est particulièrement bavard. Il explique que ses parents ont décidé de quitter l’Espagne, il y 10 ans, excédés par les attentats terroristes... C’est vrai que l’ETA a tué beaucoup de monde… On l’oublie souvent en France.
Nous quittons Hiroshima et passons sur l’île de Kyushu. Nous quittons le Shinkansen à Kofura et prenons un charmant petit TER qui serpente entre le front de mer et les volcans, c’est moins construit que l’île de Honshu.
Nous arrivons à Beppu, station thermale réputée depuis l’ère Meiji. Notre petite pension est juste à côté de la gare. Très kitch et nous avons pour la première fois une chambre à l’occidentale. Nous décidons d’aller voir la mer et trouvons au bord de la plage des clochards installés, comme chez nous ! Le capitalisme n’a pas permis à tout le monde de s’enrichir.

Nous prenons le bus pour aller aux sources chaudes. Cette fois tout est en japonais et il nous faut écouter avec attention l’annonce des arrêts. La ville est étendue et nous arrivons dans le quartier des enfers… Un peu partout on voit des petites fumées sortir de petits ruisseaux. Nous nous perdons et arrivons finalement à un Onsen, apparemment raffiné. Nous partons chacun de notre côté et je découvre des bains raffinés, au milieu des roches, très chauds et sentant le soufre. Il y a même un bain dehors entouré de fleurs, c’est absolument magnifique ! Je barbotte longuement puis ressort et mange 2 glaces coup sur coup tellement j’ai faim. Le bain creuse énormément. Patrice est lent comme d’habitude ! Je l’attends au moins ½ heure…
Nous avons rencontré un couple français qui nous déconseille les Onsens indiqués dans le Lonely : ceux hors de la ville… Apparemment minuscule et plutôt cracra !
Pour rentrer, nous prenons un taxi. C’est cher, 25 000 Yens pour la gare, comme à Paris !
On a un vrai sentiment de détente après ces bains, c’est vraiment très relaxant.

Nous sortons dîner dans un bouiboui à brochettes et nous mettons au pieu avec une odeur de soufre dans les narines.
Beppu est plutôt moche, et me fait beaucoup penser à des villes de Chine, immeubles assez miteux, hôtel pas top non plus, petites galeries commerçantes… C’est plus cool qu’Hiroshima bien sûr, et ça a l’air désuet !

dimanche 18 juillet 2010

Mercredi 22 avril 2009 – BEPPU

Ce matin il fait beau. Nous nous levons vers 08h00 et descendons prendre le petit déjeuner de la patronne : thé bouillant, toasts, beurre et confiture. Ensuite je me précipite au bain, ce qui me réveille agréablement malgré la température élevée de l’eau ; il est grand et tout à fait bien aménagé : on est à même la roche et l’eau arrive directement du volcan : chaude et ferrugineuse. D’ailleurs, ce bain traditionnel et superbe tranche avec l’ensemble vieillot de la pension… nous sommes dans une ville thermale, donc ce sont les eaux qui priment !
Nous décidons ensuite de prendre le bus pour l’onsen situé en haut de la colline. Il n’y a plus de transcription romaine dans le bus ici et il faut nous fier aux annonces des conducteurs… Nous descendons trop tôt et découvrons un Onsen : Holloland… L’entrée est hors d’âge, année 1950.

Tout est antique… Je vais au premier bain : l’eau est blanchâtre et sent fort le soufre. Puis je sors et me trouve un bain mixte extérieur très chaud. Un Japonais arrive et s’installe sous la cascade. J’essaye plus tard mais elle tombe trop drue. Je ne vois pas Patrice arriver donc je pars dans les autres couloirs et le trouve dehors dans les bains de boue : c’est chaud dessous et dedans, on s’enfonce jusqu’aux genoux et de très jolies fleurs fuchsias entourent le tout. Sous le soleil et le ciel bleu, c’est un vrai régal.
Il y a, un peu plus loin, un autre bain de boue plus petit et moins chaud et je me vautre dedans : sensation très agréable même quand on s’assoit. Plus loin dans les bains de boue intérieurs, deux vieilles dames se massent le dos, je pense que c’est bon pour les rhumatismes. Finalement nous restons bien 2 heures à barboter dans cet Onsen, et nous y sommes les seuls occidentaux.
En sortant de l’Onsen, Patrice discute avec un Japonais, que j’avais vu au bain, d’une trentaine d’années pour savoir où déjeuner dans le coin. Finalement, il nous emmène dans sa voiture, nous invite à déjeuner de très bons sashimis…
Et ensuite, il nous promène en parfaits touristes : boue rouge brûlante, geysers, jardin tropical sans que jamais nous ne puissions payer l’entrée ! Cette hospitalité japonaise, surprenante, n’a pas son pareil chez nous.
En plus, comme les distances sont longues, nous n’aurions pas pu visiter tout ça sans lui.
Notre ami doit prendre ensuite le bateau pour Shikoku et nous emmène visiter auparavant le haut des sources où se récolte le sel depuis l’époque d’Edo (sels de bains). L’eau est encore plus chaude que les Onsens de ce matin. Nous mangeons de petits flans cuits avec la vapeur des sources, c’est délicieux, et arrivons tout de même à offrir une bière à notre hôte.
Il nous dépose à la gare et nous lui remettons en souvenir un sac de sels de Beppu. Journée fantastique, échange de mails, nous l’invitons à venir en France bien sûr.
Nous continuons notre ballade dans Beppu et atterrissons dans un Spa au bord de la mer. C’est sympa mais beaucoup plus moderne que notre bain de ce matin.
Nous dînons ensuite dans un restaurant dont le cuistot est chinois et la petite serveuse vietnamienne. Elle parle quelques mots de français.
Retour à l’hôtel et je m’aperçois en faisant ma valise que j’ai perdu le carnet rouge et mes lunettes de soleil. J’appelle les bains de la veille mais ils n’ont rien.
Zut et reflûte…
A propos du téléphone portable : les Japonais en sont déjà à la quatrième génération : il y a tout dedans : GPS, dictionnaire, internet. Notre ami pour tous les sujets consulte son portable ! C’est impressionnant de modernité. Nous avons, nous, l’impression d’être encore au Moyen âge…

Bain de boue

samedi 17 juillet 2010

Jeudi 23 avril 2009 – BEPPU - KAGOSHIMA

Source et bain de l'hôtel
Debout à 07h15, je file au bain, décidément bien chaud et qui, donc, me file la dalle dans la foulée !
N’empêche que ça aura été bien agréable d’avoir une source thermale dans ce petit minshuku !
Petit déjeuner rapide. Patrice doit attendre que le monsieur japonais qui hier écoutait la télé comme un sourd, sorte du bain pour y aller à son tour. En fait c’est considéré comme « privé » alors que ce sont pourtant deux messieurs !
Nous filons à la gare et j’explique à la dame du Touriste Information qui parle anglais que j’ai perdu mon bouquin rouge et mes lunettes probablement dans le taxi qu’on a pris l’avant vieille.
Elle passe 4 coups de fil et peine perdue, je ne retrouve rien….
En vérité, je suis très fâchées pour les 2 objets : le carnet rouge puisque c’était notre carnet de bord et qu’il y a en plus l’adresse de Yoshie dedans, et mes lunettes car ce sont des lunettes de vue + soleil…
Nous prenons le train à 9h16 pour Hakata, train sonic bleu, duquel nous voyons à gauche les volcans, cultures…
Nous avons un doute sur notre trajet suivant car il semble bien que nous ayons un changement intermédiaire avant Kagoshima, mais où ? Patrice me traduit les hiraganas, je vois la ville sur la carte du Lonely Planet mais point de transcription en Kanji ! On verra bien… Nous pique-niquons avec les bentos achetés à Beppu, vraiment bons et continuons notre voyage…
Bento
Brusquement, une annonce indique que nous devons récupérer le Shinkansen à … Nous demandons confirmation à un Monsieur Japonais et sautons à quai avant de remonter juste en face dans le même numéro de voiture et de place ! Ca s’appelle une correspondance express !

Ancienne coulée de lave du volcan, en face: Kagoshima
Arrivés à Kagoshima, il fait beau et doux, mais les indications pour aller à notre minshuku sont trompeuses. En fait, il faut 7 arrêts de tramway et non 7 minutes à pied comme indiqué dans la brochure ! Et là, nous nous perdons, partons à l’envers revenons sur nos pas, bien que convaincus de n’être pas loin de notre cible. Astucieusement, Patrice va voir un pompier qui lui indique sans peine, nous étions à 3 minutes…
Nous sommes très bien reçus par un Japonais qui parle bien anglais. Il nous réserve nos billets de bateau pour Yakushima et nous indique tout ce qu’il y a d’intéressant à Kagoshima.


Sous le volcan: bain de pieds brûlant!
Nous partons à pied repérer les embarcadères et prenons le bateau pour l’île de Sakurajima : celle du gros volcan.
Là-bas, la terre est constituée de roches noires. Nous empruntons une promenade au bord du rivage. Il y a des bains de pied de source dans lesquels Patrice se brûle… La vue est belle sur la ville en face et aussi sur les montagnes. Nous décidons d’aller à l’onsen le plus proche : l’eau est très chaude et on a une vue magnifique sur le soleil couchant. J’alterne bain froid et chaud puis sauna. Une jeune Japonaise m’aborde et me dit qu’elle va demain à Yakoshima. Je lui dis que nous aussi. Peut être la reverra-t-on ?
Nous reprenons le bateau et allons dîner d’un délicieux sashimi juste en face du port. Retour à la maison, internet, lessive et rangement des valises pour le lendemain.
On se dit que c’est le plus charmant accueil que nous ayons eu depuis le départ, même nos lits étaient faits !

Aux bains, j’ai vu que les femmes étaient plus rondes qu’à Honshu. Nous sommes au sud, Ca doit être l’effet « méditerranéen » !